La ménopause est une étape naturelle dans la vie de chaque femme, marquée par de nombreux changements hormonaux. L’un des désagréments souvent rapportés est la rétention d’eau. Également connue sous le terme d’œdème, la rétention d’eau correspond à une accumulation excessive et anormale de liquide dans les tissus de l’organisme. Elle provoque ainsi des gonflements inconfortables qui peuvent se manifester sur une zone spécifique ou se répartir à plusieurs endroits et tissus. Généralement, le liquide à l’origine des gonflements s’accumule principalement dans la partie inférieure du corps : dans les jambes et les chevilles. La rétention d’eau peut également générer des sensations de lourdeur et une modification de la silhouette. Pourquoi cela arrive-t-il, quels sont les symptômes et surtout, comment y remédier ?

Quelles sont les hormones responsable de la rétention d’eau à la ménopause ?

La rétention d’eau à la ménopause est principalement liée aux fluctuations hormonales, notamment une diminution des taux d’œstrogènes et de progestérone, deux hormones clés qui jouent un rôle dans la régulation des fluides corporels.

Le rôle des œstrogènes :

Les œstrogènes influencent l’équilibre hydrique en agissant sur les reins et le système vasculaire. Ils participent à la régulation de la quantité de sodium et d’eau retenue par le corps. Lorsque le taux d’œstrogènes diminue à la ménopause, cette régulation devient moins efficace, ce qui peut entraîner une accumulation de sodium dans les tissus. Or, le sodium attire l’eau, ce qui conduit à une rétention de fluides et à des gonflements, particulièrement au niveau des extrémités (jambes, pieds, mains).

La baisse de progestérone :

La progestérone est une hormone qui a un effet légèrement diurétique, c’est-à-dire qu’elle aide le corps à éliminer l’excès d’eau. À la ménopause, la chute des niveaux de progestérone réduit cet effet, ce qui contribue également à la tendance du corps à retenir plus de fluides.

L'impact du cortisol (hormone du stress) :

Durant la ménopause, certaines femmes peuvent subir une augmentation des niveaux de cortisol en raison du stress ou des perturbations du sommeil (souvent causées par les bouffées de chaleur). Le cortisol stimule la rétention de sodium, ce qui aggrave encore la rétention d’eau.

Les intéractions hormonales :

Le déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone perturbe l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre interne du corps. Cette perturbation peut altérer la circulation sanguine et lymphatique, favorisant ainsi l’apparition d’œdèmes (gonflements).

Quelles sont les autres facteurs de cette rétention d’eau à la ménopause ?

La rétention d’eau pendant la ménopause peut être causée par plusieurs autres facteurs liés aux modifications physiologiques qui se produisent durant cette période. Voici les principaux :

1. Métabolisme ralenti :

Avec l’âge, et plus particulièrement à la ménopause, le métabolisme peut ralentir, ce qui peut conduire à une accumulation de liquides dans les tissus et à une prise de poids. Ce ralentissement est lié à une diminution de la masse musculaire, qui réduit la dépense énergétique au repos. En parallèle, les fluctuations hormonales peuvent influencer la répartition des graisses et accentuer les gonflements.

2. Augmentation du risque d’hypertension :

La ménopause est souvent associée à une augmentation de la pression artérielle, ce qui peut exacerber les maladies rénales existantes ou en provoquer de nouvelles. Les œstrogènes ayant un effet protecteur sur le système cardiovasculaire, leur diminution peut rendre les vaisseaux plus rigides et augmenter la rétention de sodium. Par ailleurs, cette hypertension peut accentuer l’accumulation de fluides en augmentant la pression dans les petits vaisseaux sanguins.

3. Diminution de l’activité physique :

La ménopause peut parfois être associée à une baisse de l’activité physique, ce qui peut aggraver la rétention d’eau. Une activité réduite ralentit la circulation sanguine et lymphatique, augmentant les risques d’œdèmes. De plus, la sédentarité peut également favoriser l’apparition de problèmes veineux, comme les varices, qui aggravent la rétention d’eau.

4. Alimentation riche en sel :

Une consommation élevée de sel peut entraîner une rétention d’eau, exacerbant les symptômes. Le sodium attire l’eau dans les tissus, créant un déséquilibre entre l’eau retenue et l’eau éliminée par les reins. Ce phénomène peut être encore plus marqué chez les personnes dont les reins fonctionnent moins efficacement avec l’âge.

5. Insuffisance veineuse :

La ménopause peut aggraver les problèmes circulatoires, entraînant un gonflement des jambes et des chevilles. La perte d’élasticité des parois veineuses, exacerbée par la baisse des œstrogènes, ralentit le retour veineux vers le cœur. En conséquence, le sang stagne davantage dans les membres inférieurs, favorisant l’accumulation de liquides dans les tissus.

6. Prédisposition génétique :

Ces prédispositions peuvent influencer la manière dont le corps régule les fluides et les électrolytes. Par exemple, certaines variations génétiques peuvent affecter les mécanismes de régulation du sodium dans les reins, augmentant la rétention d’eau. De plus, des antécédents familiaux de maladies rénales ou cardiovasculaires peuvent aggraver les difficultés à éliminer les fluides efficacement.

7. Modification alimentaire :

Certaines femmes subissant des bouffées de chaleur se privent de café, thé, qui peut accentuer la sensation de chaleur. Or la caféine est un diurétique puissant, qui aide à diminuer la rétention d’eau.

Quelles sont les symptômes de la rétention d’eau à la ménopause ?

La rétention d’eau peut entraîner un inconfort physique important. Elle provoque souvent un gonflement des pieds, des chevilles, des jambes, des mains et même parfois du visage, ce qui s’accompagne d’une sensation de lourdeur, de tension ou de douleur. Ces symptômes peuvent devenir gênants au quotidien et limiter les mouvements.

Un phénomène lié à une prise de poids notable :

Le gonflement généralisé du corps, perceptible sur des zones comme le visage, le ventre, les jambes, les chevilles et les bras, modifie non seulement la silhouette, mais se traduit aussi par une augmentation visible sur la balance. De plus, cette accumulation de liquide favorise souvent l’apparition de cellulite, rendant l’aspect de la peau d’orange plus marqué.

Le gonflement et l’inconfort liés à la rétention d’eau peuvent perturber le sommeil :

Ce qui augmente la fatigue. Cette sensation d’épuisement réduit l’énergie disponible pour les activités quotidiennes, rendant parfois difficile la gestion des tâches les plus simples.

Un impact émotionnel non négligeable :

Au-delà des effets physiques, les changements corporels provoqués par la rétention d’eau peuvent avoir un impact émotionnel non négligeable. Beaucoup ressentent une baisse d’estime de soi et des sentiments de frustration ou d’anxiété en raison des transformations visibles de leur corps. Ces émotions peuvent se renforcer face à l’impression de perte de contrôle sur son apparence et son bien-être.

Un impact sur vos activités physiques :

L’enflure et l’inconfort peuvent également limiter la capacité à pratiquer des activités physiques ou à porter certains vêtements. Cette contrainte affecte les routines quotidiennes, réduit les opportunités de socialisation et peut isoler davantage.

L'aggravation des douleurs articulaires :

La rétention d’eau peut aussi aggraver les douleurs articulaires, en particulier chez les femmes déjà atteintes d’arthrite ou d’autres pathologies articulaires. Les fluides qui s’accumulent autour des articulations provoquent une inflammation et une raideur supplémentaires, rendant les mouvements encore plus difficiles.

Symptômes de dépression et d'anxiété :

Enfin, les effets physiques de la rétention d’eau, combinés aux fluctuations hormonales, peuvent exacerber les symptômes de dépression ou d’anxiété déjà présents pendant la ménopause. Ce cercle vicieux entre l’inconfort physique et la détresse psychologique peut nuire au bien-être général et nécessiter une prise en charge adaptée.

Comment réduire la prise de poids due à la rétention d’eau ?

Adopter une alimentation équilibrée :

Réduire la consommation de sel et augmenter les apports en potassium (présent notamment dans les bananes, les avocats et les légumes verts) peut aider à rééquilibrer les niveaux de fluides. Manger des aliments diurétiques naturels comme le concombre, la pastèque, le céleri, des baies ou encore du persil peuvent également aider à réduire la rétention d’eau.

Boire suffisamment d'eau :

Paradoxalement, boire de l’eau aide à prévenir la rétention en favorisant l’élimination des déchets et en maintenant un bon équilibre hydrique.

Pratiquer une activité physique régulière :

L’exercice stimule la circulation sanguine et lymphatique, aidant ainsi à éliminer l’excès de liquide. La marche, la natation et le yoga sont particulièrement bénéfiques.

Eviter les positions prolongées :

Alterner les positions assises et debout permet d’éviter la stagnation des fluides, en particulier dans les jambes

Consultation médicale :

Si la rétention d’eau persiste, il est conseillé de consulter un professionnel de santé. Il pourra proposer des solutions adaptées.

Quels remèdes de grand-mère existent-ils contre la rétention d’eau ?

Un remède de grand-mère populaire pour lutter contre la rétention d’eau consiste à boire des infusions à base de plantes diurétiques. 

Certaines plantes, comme le pissenlit, plante qui est particulièrement connue pour ses propriétés diurétiques naturelles, la prêle, qui aide à éliminer l’excès de liquide et soutient la santé rénale, le fenouil, connu pour ses effets diurétiques et digestifs, la reine des prés ou encore la queue de cerise ou l’asperge qui favorisent le drainage de l’organisme, sont connues pour leurs propriétés diurétiques naturelles.

 Une tasse d’infusion deux à trois fois par jour est souvent recommandée pour un effet optimal.

 

Un autre remède consiste à masser les zones gonflées avec de l’huile essentielle de cyprès mélangée à une huile végétale, ce qui aide à stimuler la circulation lymphatique.

Parallèlement, élever les jambes pendant quelques minutes chaque jour peut également favoriser un meilleur drainage des fluides, réduisant ainsi les symptômes de la rétention d’eau. Ces solutions naturelles, combinées à une bonne hydratation et à une alimentation équilibrée, peuvent apporter un réel soulagement.

Attention ! La phytothérapie n’est pas adaptée pour toutes. Demandez conseil à votre pharmacien selon votre profil de santé.

En conclusion

La rétention d’eau, source d’inconfort, qui altère la qualité de vie tout particulièrement pendant la ménopause, est un phénomène courant mais qui peut être atténué par des changements de mode de vie tels que le maintien d’une hydratation adéquate, une réduction de la consommation de sodium, l’intégration d’aliments diurétiques et d’une pratique d’activité physique régulière.

En mettant en pratique ces conseils, les effets de la rétention d’eau chez une femme ménopausée peuvent être atténués et ainsi le confort physique et même moral peut être restauré.

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Sources

(1)  “Hormones and Menopause Research” by Roger A. Lobo.

(2) “The Menopause Diet: A Natural Approach to Weight Loss & Health” by Larrian Gillespie.

https://sante.lefigaro.fr/article/ménopause

www.vivelamenopause.com

https://www.institut-nutrition.fr