QUI EST TOUCHÉ ? QUELLES SONT LES CAUSES ET LES MANIFESTATIONS ?

Les gênes articulaires au quotidien touchent environ 1 français sur 2. Elles peuvent survenir à n’importe quel âge, même si ce dernier est un facteur de risque. Ainsi, 1/3 des 18-24 ans souffrent de douleurs articulaires.

Les deux origines les plus courantes sont :

MÉCANIQUES

INFLAMMATOIRES

On distingue 4 principaux facteurs de risques pouvant mener à l’érosion du cartilage : l’âge, une activité physique trop intense ou mal pratiquée, la sédentarité, et le surpoids. Toutes les articulations peuvent être touchées, mais on observe une fréquence plus élevée pour la colonne cervicale, la colonne lombaire, la hanche, le genou et le pied. Les articulations portantes sont particulièrement à risque car elles sont soumises à la pression exercée par le poids du corps. L’épaule, le coude, le poignet sont plus rarement atteints.

QUEL EST LE PHÉNOMÈNE PHYSIOLOGIQUE ?

L’ARTICULATION, UNE ZONE CLÉ POUR LE MOUVEMENT

L’articulation est une zone clé pour le mouvement qui opère la jonction entre deux os et leur permet une mobilité l’un par rapport à l’autre.

Les muscles, par l’intermédiaire de leurs tendons, s’insèrent sur les os. Ils renforcent la stabilité et la mobilité de l’articulation.

Le liquide synovial lubrifie l’articulation et nourrit le cartilage. Il assure la stabilité de l’articulation.

Les extrémités des os sont recouvertes de cartilage qui permet aux deux os de glisser l’un sur l’autre. Il assure la mobilité de l’articulation.


Élément très important de l’articulation, le cartilage est un tissu vivant, en perpétuel remaniement, et ce grâce à plusieurs composants et mécanismes.

Les protéoglycanes (Glucosamine et Chondroïtine) renferment de l’eau et amortissent les chocs.

L’acide hyaluronique contribue à l’élasticité du cartilage.

Les chondrocytes assurent le renouvellement du cartilage en produisant du collagène et de la chondroïtine.

MAIS C’EST UNE ZONE QUI PEUT SE DÉGRADER…

Sous l’effet des principaux facteurs cités précédemment, le cartilage peut se dégrader.

Cette dégradation s’accompagne de deux composantes : une douleur (causée par l’inflammation de la membrane synoviale) et une gêne fonctionnelle qui se traduit par une raideur de l’articulation, qui limite sa mobilité.

L’évolution de l’affection est imprévisible, mais les manifestations apparaissent progressivement :

  • Étape 1 : La dégradation du cartilage a débuté, il n’y a aucun désagrément.
  • Étape 2 : Apparition de désagréments, notamment pendant l’effort.
  • Étape 3 : Apparition d’autres désagréments, raideur, craquements, souvent au réveil.
  • Étape 4 : Les désagréments sont quasi-permanents et très gênants.

QUELLE EST L’ACTION DES ACTIFS AU NIVEAU PHYSIOLOGIQUE ?

Alors comment prendre soin de ses articulations ?

  • En prenant des mesures hygiéno-diététiques
  • En adoptant de bons réflexes en phyto-nutraceutique et micronutrition

EN PRENANT DES MESURES HYGIÉNO-DIÉTÉTIQUES

Pratiquer une activité physique régulière tout en étant vigilant à ne pas sur-solliciter les articulations par une pratique trop intense ou mal-encadrée, et le faire en dehors des poussées inflammatoires.

Limiter le stress, qui agit sur la tension musculaire et peut accentuer les gênes.

Être attentif à son poids en cas de surcharge pondérale, afin de réduire les charges physiques exercées sur les articulations.

Arrêter la cigarette, dont la nicotine a un lien direct avec le processus inflammatoire, afin de limiter les inflammations et préserver l’intégrité de l’articulation.

Privilégier une alimentation riche en minéraux basifiant et des molécules aux propriétés antioxydantes, être attentif à boire assez d’eau (composant 70% du cartilage).

 

EN ADOPTANT DE BONS RÉFLEXES EN PHYTO-NUTRACEUTIQUE ET MICRONUTRITION

Une stratégie en amont consiste à s’opposer à la dégénérescence du cartilage, en déterminant les mécanismes moléculaires précoces qui influent sur sa dégradation.  Il s’agit de lutter contre l’inflammation, impliquée dans la dégradation du cartilage, et de stimuler la production de cartilage ou d’os pour ralentir sa dégradation.

DES MICRONUTRIMENTS SPÉCIFIQUES PEUVENT AUSSI CONTRIBUER AU RALENTISSEMENT DE LA DÉGRADATION DE L’ARTICULATION :

  • La glucosamine : C’est un sucre aminé produit naturellement par l’organisme à partir du glucose et de la glutamine, un acide animé. Au niveau du cartilage, elle a un rôle prépondérant dans le maintien de l’intégrité du cartilage de l’ensemble des articulations. Elle permet de ralentir la dégradation des cartilages et favorise l’action lubrifiante du liquide synovial, un lubrifiant naturel des articulations.
  • La chondroïtine : Glycosaminoglycane sulfaté produit naturellement par l’organisme à partir de glucosamine. Elle entre dans la composition des protéoglycanes. C’est un constituant essentiel de la matrice du cartilage. Elle assure sa structure et contribue à son hydratation donc à son élasticité et flexibilité.
  • Les Vitamines C, D & E : Des études ont mis en évidence les propriétés analgésiques de la vitamine C dans certaines conditions, liées à sa capacité à combattre le stress oxydant et ses propriétés anti-inflammatoires. La vitamine E est conseillée pour son action antioxydante tandis que la vitamine D favorise l’absorption du calcium, soutenant la formation d’une ossature solide.
  • Les minéraux (le Zinc, le Cuivre et le Manganèse) : Le zinc et le manganèse sont des nutriments essentiels à la formation des os. Ils contribuent au maintien d’une ossature normale. Le cuivre est un oligo-élément indispensable à de nombreuses enzymes et réactions chimiques de notre corps. Au sein de l’articulation, il favorise la réparation du cartilage.

 

Voilà de quoi y voir plus clair et de mieux comprendre le fonctionnement de vos articulations ! Dans tous les cas, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé.

Sources

Sondage IFOP pour l’Inserm et « Ensemble contre les rhumatismes » : https://www.ensemblecontrelesrhumatismes.org/files/Documents/2016_10_04_DP_DouleursArticulaires%20%28002%29.pdf

Curtis CL, Rees SG, Little CB, Flannery CR, Hugues CE, Wilson C, et al. Pathologic indicators of degradation and inflammation in human osteoarthritic cartilage are abrogated by exposure to n-3 fatty acids. Athrisis Rheum 2002 Jun;46(6):1544-53.

Curtis CL, Rees SG, Little CB, Flannery CR, Hugues CE, Wilson C, et al. Effects of n-3 fatty acids on cartilage metabolism. Proc Nutr Soc 2002 Aug;61(3):381-9.

Belcaro G, Cesarone MR, Dugall M, Pellegrini L, Ledda A, Grossi MG, et al. Product-evaluation registry of Meriva(R), a curcumin-phosphatidylcholine complex, for the complementary management of osteoarthritis. Panminerva Med 2010 Jun;52(2 Suppl 1):55-62

Journal of Leukocyte Biology November 2016 doi: 10.1189/jlb.3AB0815-379RR Nicotine induces neutrophil extracellular traps

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/arthrose

[1] carr ac et al., the role of vitamin c in the treatment of pain : new insights. J. Transl. Med. 2017 ; 15 : 77.